vendredi 20 mai 2011

Et vous? À quel souvenir associez-vous votre prise de conscience du caractère international (où « universel? ») des médias? La télévision, la radio, l'Internet? (Billet # 1)


 11 septembre 2001. Je reviens du cégep tôt avec l’intention de profiter de ma journée. J’arrive chez moi, je prends le message qu’il y a sur ma boîte vocale. J’entends la voix de ma jeune sœur paniquée qui me dit : « Aussitôt que tu prends le message, ouvre ta télévision, c’est la 3e guerre mondiale! ».

Je m’empresse donc d’ouvrir mon téléviseur et je vois ce qui vient de se passer. J’ai appelé quelques-uns de mes amis et des membres de ma famille pour savoir s’ils écoutaient la même chose que moi et la réponse était unanime : oui.

Mes plans pour la journée venaient de changer. J’ai passé le reste de ma journée devant mon écran de télévision à suivre les développements des attentats. Il n’y a aucun doute que toutes les personnes qui possédaient un téléviseur à ce moment, regardaient les images des avions s’écrasant dans les tours du World Trade Center et la déclaration de l’ex président Georges W. Bush. 





Si Facebook avait existé à ce moment là, il n’y a aucun doute que le Wall aurait été inondé de commentaires et de vidéos concernant ce qui venait de se passer. En 2001, la convergence médiatique était moins présente. Moins de gens utilisaient Internet pour regarder la télévision. Personnellement, je sais pertinemment que si un événement de la sorte se reproduisait aujourd’hui, je ne passerais probablement pas la journée devant mon téléviseur. Oui, mon téléviseur serait ouvert à la chaine RDI, mais ce ne serait probablement qu’un « background » à tout ce qui se passerait sur mon portable. Cyberpresse, Le Devoir, CNN, Facebook (évidemment), etc.

Ceci démontre ce que redoutait Sylvain Lafrance, Vice-président principal des Services français de Radio-Canada.  Dans une allocution prononcée à Québec dans le cadre du congrès annuel de l'Association des producteurs de films et de télévision du Québec (APFTQ), Lafrance déclarait :

Plusieurs facteurs viennent actuellement bouleverser l'équilibre fragile de l'univers télévisuel […] La mondialisation d'abord, qui amène de nouvelles concurrences, en fait partie […] Après la multiplication des chaînes spécialisées, c'est maintenant la multiplication des plateformes de diffusion et des «machins» technologiques qui bouleverse nos modèles de création et nos modèles d'affaires. (2006, en ligne)

C’est donc le 11 septembre 2001 que j’ai vraiment « expérimenté » l’internationalité de la télévision. Mais il y a un aspect qui était beaucoup moins présent en télévision et que ces « machins » technologiques ont permis de développer: l’interactivité. Maintenant, nous ne faisons plus que regarder ou écouter l’information. Nous l’écoutons, la regardons, la commentons, nous lançons de débats, nous en faisons partie. Maintenant, l’information, nous la vivons. 
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Sources:

Lafrance, Sylvain. 2006. « L’avenir de la télévision – Comment demeurer rassembleur devant la fragmentation des auditoires? ». En ligne. < http://www.ledevoir.com/non-classe/109048/l-avenir-de-la-television-comment-demeurer-rassembleur-devant-la-fragmentation-des-auditoires >. Page consultée le 20 mai 2011.

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